Après une bonne semaine de repos mérité pour me remettre de mes 10h de décalage horaire (qui a dit que c'était plus facile dans ce sens là??) il est enfin temps de vous raconter mes deux dernières semaines australiennes.
Partie le 25 novembre de Melbourne pour Cairns (pointe nord est australienne), j'ai rejoint Marie le soir même chez nos deux hôtes sexagénaires homosexuels Tony et Louis. Première constation à la sortie de l'avion: le climat. Rien à voir avec Le climat chaud et sec de Melbourne. Ici nous sommes en plein tropiques, l'air est chaud, humide bien lourd, surtout que c'est la saison des pluies. Les bruits aussi sont différents. Nan vraiment les Tropiques au début ça surprend, ça grouille de partout. Nous avons donc passé 4 jours à nous faire servir et conduire dans les environs, à sympathiser avec les deux pépettes, apprendre à dire "Ta gueule!" à George le perroquet dépressif, observer les grenouilles vertes et les crapeaux empoisonnés. Mais je vous avoue qu'au bout de 4 jours, il était tant de partir parce que bon Cairns et la forêt tropicale c'est bien mais au niveau des beach, peut mieux faire. Je vous laisse avec la description de Marie, moins flemmarde que moi qui avait déjà raconté nos aventures à peine arrivées en France...
"Tony et Louis, petit couple de soixantenaires homosexuels fortunés, propriétaires d’une maison immense avec piscine, machine à café Nespresso, grille pain à 4 compartiments, 3 frigos, serviettes de toilettes brodées à leurs noms, et beaucoup d’autres choses encore. Ils étaient aussi maitres de 2 chiens, 1 chat, 1 perroquet (Georges, qui nous a très vite tapé sur le système). Ne me demandez pas pourquoi ils nous ont accueilli, je ne le sais pas moi meme…On était leurs « kids » pour les 4 jours, et non, rien de douteux en échange, juste comme ça, par gentillesse. Petit aparté sur le bon goût de nos hôtes … une maison remplie de sculptures, de fontaines, des tableaux partout (reproductions de Picasso cotoyant chatons brodés au point de croix, le tout espacé d’a peine 10cm d’un bout à l’autre de la maison (et de haut en bas aussi…)"
"Notre séjour à Cairns a été plutôt rempli : Téléphériques au dessus de la jungle, randonnée dans cette même foret tropicale, shopping, beaches, lagoons …le tout avec Tony comme chauffeur. Nous avons donc passé 4 jours traitées comme des princesses par Tony et Louis. Nourries, logées, blanchies et conduites par notre petit couple (bien marrant d’ailleurs) qui s’est avéré légèrement raciste sur les bords (petites réflexions digne d’être retranscrite de Tony nous parlant de son docteur « il est légèrement asiatique, mais je peux lui faire confiance »)
Après Cairns, nous devions rejoindre Airlie Beach à qqs 600 km au sud, célèbre point de départ pour aller explorer l'archipel des Whitsunday. Ces îles paradisiaques constituent une étape touristique incontournable de la côte d'est. En bonnes touristes, nous avions donc réservé notre "boat trip" depuis Cairns : trois jours et deux nuits sur un Trimaran prévu pour accueillir une bonne vingtaine de personnes. C'est après un horrible voyage (j'insiste) en bus de 12h avc une clim cassée et des arrêts environ toutes les heures que nous atteignons notre deuxième étape. Et là, la looze continue puisque toutes les auberges sont pleines. On se retrouve dans une auberge/village vacance tenue par des anciens junkies un peu à l'écart de la ville. Mais bon il y a un service de minibus et puis surtout un gros Breakfast est compris dans le prix. Et des muffins à la banane et aux fruits de la passion le matin, ça n'a pas de prix. Pour tout le reste il y avait Marie ;)
Sur le bateau nous ne sommes finalement que 16 plus 3 membres de l'équipage. Inutile de dire que nous avons de la place, ce qui est plutot cool. Parmi les 16, 12 anglais et deux hollandais. Forcément, avec Marie on se sent un peu isolées... Mais bon ils ont en moyenne 25 ans, et sont plutot sympas. On a meme eu droit à une love story en direct live. D'où le titre de mon précédent post "Love boat". Bien qu'intéressante pour l'observation des comportements humains sur un espace réduit, cette expérience a surtout été l'occasion d'aller observer la faune et flore marine au cours de nos qqs escapades en tuba. C'est beau y'a pas à dire mais les sites souffrent un peu du tourisme intensif, du coup bah les coraux tiraient un peu la gueule... forcément! Là encore je laisse la place aux commentaires de Marie.
"Des paysages magnifiques, des plongées avec un poisson bleu géant, une tortue …beaucoup de bronzing sur le trampoline, et observation d’une magnifique histoire d’amour…Une idylle d’anglais trentenaires commençant au couché du soleil sur la proue à la Titanic et finissant le matin au réveil avec le mec plutôt satisfait et la fille totalement dégoutée (un matin difficile encore pire puisque bateau = tout le monde le sait hehehe). Vous vous imaginez bien qu’avec Milou on ne s’est pas privées pour faire nos petits commentaires sur ce magnifique compte de fées."
La grande classe ces combits anti-méduses ;)
La suite du voyage fut qq peu moins "glamour". Le mardi, retour à Brisbane pour récupérer les affaires de Marie et également règler les deux trois trucs administratifs de fin. Mais voilà, tout ne fut pas exactement comme nous l'avions prévu... une fois de plus!
"Malheureusement, nous n’avons pu séjourner dans mon ancienne coloc comme prévu (pour des raisons sur lesquelles je ne m’étendrai pas tellement ca me fout les boules…). Ne voulant déranger personnes d’autres on est allées à la back-packer où j’avais séjourné durant ma première semaine en Australie (en ce temps la, c’était propre et « quiet »)
Quand on est arrivées, les prix avaient augmenté et on s’est retrouvées dans une chambre avec deux mecs dont un espèce de gros porc qui ronflait (comme un porc d’ailleurs), qui avait laissé trainer tous ses calçons et affaires sales dans la sale de bain (d’une propreté douteuse comme nos draps d’ailleurs… )"
Nous avions deux nuits à passer à Brisbane avt de reprendre une nouvelle fois l'avion pour rejoindre Melbourne. Deux nuits qui ne furent pas géniales, surtout la dernière...
"Persuadées de passer une bonne nuit (au vue de la nuit d’avant qui fut assez courte, tant le gars ronflait fort) nous nous réjouissions d’avance de la (courte nuit) dont nous aurions du profiter (réveil à 4h45 pour avoir l’avion le lendemain matin). Mais c’était sans compter que le gros porc avait remis ca. Donc on a tout essayé, siffler, lui crier de se taire, ou encore secouer son lit rien n’y faisait. C’est donc après une bonne heure et demie de gesticulations qu’on s’est endormies d’épuisement (il devait bien être déjà 2h30).
A 4h00, surprise, le deuxième gars de notre chambre rentre d’une nuit un peu trop arrosée et après avoir allumé la lumière, vomit dans la salle de bain (bien évidemment partout sauf dans la cuvette). Alors là, énorme fou rire avec Milou, genre là, on a touché le fond (enfin le fond en dessous du niveau de la mer)"
Véridique, le mec avait retapissé le carelage. Sympa.
Exténuées, nous arrivons à l'aéroport mais là encore, la looze nous attendait : deux heures de retard pour un problème obscur... On aime, on aime! se lever à 4h pour rien! Mais comme l'a si bien dit marie, heureusement qu'il y avait Jonathan...
"Notre stewart Jonathan effaça tous nos tracas d’un seul sourire". Sacré Jonathan...
Arrivée à Melbourne sous un soleil de plomb. L'été aura mis du temps à s'installer mais quand il est enfin là, il fait pas semblant! Et qui dit grosse chaleur dit mouches! ("petit" désagrément de l'Etat du Victoria qui peut se révéler insupportable). Je fais découvrir Melbourne à Marie dans la courte aprem qu'il nous reste. Le soir je récupère mes affaires. Bien fatiguées nous retournons à l'auberge, dans notre magnifique dortoir de 16 personnes... Et sur les 16, obligé, y'en a un qui ronfle. Le lendemain, un dernier gros breakfast (cf. photo, obligé!), un dernier tour de la ville, je cloture mon compte, fait les derniers achats cadeaux, et pouf! à 17h il est temps d'aller à l'aéroport. Le check-in se passe bien, nous sommes respectivement à 32 et 33 kilos chacune (après avoir abandonné qqs vieilles affaires et avoir bourré nos bagages à main, malignou!).
Voilà, la fin est toute proche, sentiments assez confus dans la tête, excitation de rentrer enfin, mais une petite boule dans la gorge en quittant Melbourne et ses gros chocos, bizarre de se dire que c'est la dernière fois sans doute que je foule le sol australien... Et puis grosse angoisse de prendre l'avion pendant si lgtps (après 5 mois, ce serait con tt de même de se cracher!) Ci-dessous, voilà comment l'angoisse se mêle à l'excitation :)
Mais non, tout se passe bien, malgré qqas turbulences intempestives sur le Dubai-Paris. Je n'arrive pas trop à dormir et arrive bien défoncée à Paris, accueillie par mes parents, Makzy, Momzy et ma couz. Merci à elles d'ailleurs, elles le savent, ça m'a bien fait ziziiiir ;) Moi qui avais prévu un gros bar + pyjama party le soir même, j'ai du revoir qq peu mes ambitions à la baisse pour rentrer me coucher dans mon bon vieux lit après 5 longs mois de séparation.
Voilà, ce blog n'est pas tout à fait fini. Il me reste encore à le conclure: tirer le bilan de cette expérience mais surtout tous vous remercier.
A très vite,
Emilie.
